23 Mars 2013
Voici le sac et la broche que j'ai créés en m'inspirant du mythe des Moires (ou Parques chez les Romains):
Sac "Moires" en similicuir. Appliques réalisées et cousues à la main. Broche en pâte polymère vernie, réalisée à la main sans moulage.
La tradition les représente toujours très vieilles et pas très jolies... Alors j'ai voulu faire ma B.A. de la journée en les rajeunissant...
Petit rappel du mythe
Les Moires (ou les Parques chez les Romains) sont les trois divinités responsables de la destinée humaine, symbolisée par le fil qu'elles travaillent. Clôthô manie le rouet, Lachésis mesure le fil et Atropos le coupe.
Leur filiation prête à discussion dès l'Antiquité: citons notamment le cas révélateur d'Hésiode qui, dans sa Théogonie, leur donne d'abord pour mère la Nuit (v. 217) avant de leur donner pour parents Zeus et Thémis (v. 904-907).
Dans sa République, Platon en fait même les filles d'Anankê (la Nécessité). Les Moires y chantent les temps: passé, présent et futur.
On veillera à ne pas confondre les Moires avec d'autres triades de divinités comme les Gorgones, les Erinyes, les Grées, les Heures ou encore les Grâces.
Dans leur dessin animé Hercule (1997) les studios Disney représentent ainsi les Moires avec l'oeil unique des Grées.
Fortune littéraire:
Dans Macbeth, Shakespeare s'inspire directement du mythe des Moires pour créer les trois sorcières qui annoncent au héros éponyme son destin.
T. CHASSERIAU, "Macbeth, suivi de Banquo, rencontre les sorcières sur la lande" ou "Macbeth et les trois sorcières", huile sur toile, 1855. Musée d'Orsay, Paris
Bibliographie choisie:
Hésiode, Théogonie
Platon, République, livre X
Shakespeare, Macbeth